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Accident Vingt génisses coincées au fond d’une gorge

Sur la commune de Chassagne-Saint-Denis dans le Doubs, vingt génisses sont restées bloquées dans une gorge ce jeudi 12 août 2021. Les causes de l’incident restent inexpliquées. Quatorze d’entre elles ont été sauvées par les pompiers, six se sont noyées.

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Il est environ 11 h ce jeudi 12 août 2021 lorsque le téléphone sonne au Codis (1) du Doubs. À l’autre bout du fil, Timothé Maire, éleveur à Flagey, a retrouvé vingt de ses génisses montbéliardes coincées dans une gorge, sur la commune voisine (Chassagne-Saint-Denis).

Une trentaine de sapeurs-pompiers dépêchés

Une trentaine de sapeurs-pompiers interviennent, avec un vétérinaire, des spécialistes en sauvetage animalier, ainsi que des spécialistes en déblaiement, explique Céline Chevallier, du Codis du Doubs. À 19 h, toutes les génisses ont été remontées, mais six d’entre elles se sont noyées.

 

Une trentaine de sapeurs-pompiers sont intervenus pour sauver les génisses. © Timothé Maire

 

« À l’aide d’un treuil et d’une poulie, les pompiers ont remonté les bêtes une à une. Il y fallut environ dix minutes par génisse », décrit Céline Chevallier.

 

Les sapeurs-pompiers ont remonté les bêtes à l’aide d’un treuil. © SDIS 25

Pas d’explications

Les génisses « ont suivi un petit chemin de randonnée, explique Thimothé Maire. À un moment, elles ont pris un passage escarpé, l’ont suivi jusqu’à un ruisseau, avant de remonter en amont du cours d’eau. Elles sont arrivées dans un cul-de-sac aux parois hautes d’environ quatre mètres, avec une chute d’eau. Elles ne pouvaient pas remonter. »

 

« Il y avait comme une piscine, dans laquelle il semblerait qu’elles aient sauté, poursuit-il. Certaines ont pu se sauver au bord, sur une sorte de margelle. Les autres se sont noyées. Pourquoi ont-elles sauté dans l’eau ? Pourquoi et comment se sont-elles échappées de leur pâture pourtant clôturée ? Ont-elles été apeurées ? Par un animal sauvage ? se questionne l’éleveur. Elles étaient dans leur pâture le matin, et avaient pourtant à boire et à manger. »

 

 

Les génisses étaient bloquées dans une sorte de « piscine » qui innondait la gorge. © Timothé Maire

Les survivantes vont bien

« On a rentré les survivantes en bâtiment, pour les surveiller. Elles ne sont pas blessées, elles ont seulement eu un peu de température, probablement due au choc avec l’eau froide, ajoute Timothé Maire. À côté de la pâture, il y a 200 à 300 ha de forêt. On a vu des traces sur un kilomètre, puis il semblerait qu’elles aient fait demi-tour. Je vais essayer de trouver par où elles auraient pu sortir, mais je ne pourrai pas faire plus. »

(1) Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours

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